
Le paradoxe : courons lentement… pour aller plus vite
Aujourd’hui, j’ai envie d’insister sur cette notion car en effet, ces derniers temps j’échange avec des coureurs, initiés ou non d’ailleurs, sur les réseaux ou autres à la course au Chrono !
Alors, oui, après avoir respectées les règles fondamentales de régularité et de progressivité , il existe différent types d’entrainement pour « aller plus vite » , le fractionné court , long , l’endurance fondamentale , le seuil Mais le SECRET réside en savoir courir LENTEMENT !
Ce n’est pas si simple que cela !
Allez c’est part !
En apparence, l’idée paraît contre-intuitive : « pour aller vite, il faut d’abord aller lentement ». Et pourtant, dans le monde de la course à pied, c’est un principe fondamental. De nombreux articles récents confirment qu’un volume important de sorties à faible intensité (courir « lentement ») est souvent la clé pour développer la vitesse, l’endurance et éviter de se blesser.
Pourquoi cela fonctionne
Voici ce qui se joue derrière ce paradoxe :
- Développement de l’endurance fondamentale : Courir à une allure modérée permet de « construire la base » aérobie — cœur plus fort, meilleure circulation sanguine, plus de mitochondries actives dans les muscles.
- Réduction du risque de blessure : Si l’on passe tout le temps à haute intensité, le corps s’épuise, les tissus sont stressés ; courir lentement permet d’augmenter le volume sans « casser » l’organisme.
- Volume d’entraînement plus élevé possible : Lorsqu’on s’impose de « tout donner » à chaque sortie, on se fatigue tôt. En alternant majoritairement des sorties « faciles » + quelques sorties intenses, on peut tenir un seuil de volume plus élevé, et c’est souvent ce volume qui fait la différence.
- Adaptation physiologique optimale : Les entraînements à basse intensité permettent au corps de s’améliorer sans stress excessif ; ensuite, les séances plus rapides viennent compléter l’édifice.
- Le paradoxe : courons lentement… pour aller plus vite encore …….
Comment l’intégrer dans votre entraînement :
Pour vos membres — qu’il s’agisse de coureurs débutants ou confirmés — voici un schéma simple pour appliquer ce principe :
- Quantité vs intensité
- Viser environ 80 % des sorties à faible intensité (on parle de la fameuse règle « 80/20 » : 80 % « lentement », 20 % « vite/intense »). PARETO Oblige …….
- Les 20 % restants destinés à des séances plus structurées (ex : fractionné, seuil, VMA, etc.).
- D’ailleurs, c’est la stratégie d’entrainement de tadej pocagar !
- Définir « lentement »
- L’allure lente = celle où vous pouvez tenir une conversation sans être essoufflé.
- Envie de repère concret : autour de 60-75 % de la FCM pour beaucoup de coureurs.
- Calendrier type pour débutants/intermédiaires
Exemple sur une semaine :- Sortie 1 : 45-60 min à faible intensité
- Sortie 2 : footing lent + travail technique
- Sortie 3 : séance intense (fractionné, seuil)
- Sortie 4 : sortie longue lente (augmenter progressivement le volume)
- Repos ou activité douce : musculation légère, mobilité, récupération
- Patience & progression
Le progrès ne sera pas immédiat, mais bien plus durable. Passer trop tôt à des allures élevées, c’est risquer stagnation ou blessure. - Éviter deux extrêmes
- Ne courir que lentement ≠ aucun progrès : il faut aussi « tirer » le corps pour l’adapter.
- Ne courir que vite ≠ progrès durable : on ne construit pas sans base.
- Le paradoxe : courons lentement… pour aller plus vite toujours ……
Les bénéfices concrets :
- Meilleure récupération entre les séances, donc plus de régularité.
- Réduction des risques de blessure, ce qui permet « d’être dans la durée », en accord avec la philosophie d’Icare Concept (« Tous les jours, devenir une meilleure version de soi-même »).
- Amélioration de la vitesse de pointe et de la capacité à maintenir un effort prolongé via un socle solide.
- Une approche mentale plus sereine : la course n’est plus uniquement « aller vite coûte que coûte », mais « progression intelligente ».
En résumé
Courir lentement pour mieux courir vite, c’est accepter que la qualité du volume, la récupération, la progressivité priment sur la quête permanente de performance immédiate.
Cette approche s’intègre parfaitement au mindset « dépassement de soi » mais en conscience, en équilibre, dans une logique corps-esprit.
A vos RP !
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